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Nouvelles et medias

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Les taux de cancer du col de l'utérus sont plus élevés chez les femmes présentant des anomalies cellulaires cervicales et qui ne sont pas traitées

février 2, 2017

lecture 4 min.

Une nouvelle étude publiée dans la revue Journal of Lower Genital Tract Desease a révélé que les femmes présentant des transformations cellulaires cervicales modérées ou graves sont près de quatre fois plus susceptibles d'être atteintes d'un cancer du col de l'utérus si elles ne sont pas traitées ou ne passent pas d'examen de suivi.

L'étude, codirigée par la Dre Rachel Kupets, Directrice scientifique du Programme ontarien de dépistage du cancer du col de l'utérus (PODCCU) de Action Cancer Ontario, a porté sur des femmes de l'Ontario de 21 à 69 ans qui avaient reçu pour la première fois des résultats anormaux après un test Pap entre 2007 et 2010.

Le test Pap, qui permet de déceler la présence de cellules cervicales anormales susceptibles de se transformer en un cancer du col de l'utérus, est réalisé par un médecin ou une infirmière. Les lignes directrices cliniques de Action Cancer Ontario recommandent que les femmes de 21 à 69 ans qui ont ou ont déjà eu des activités sexuelles passent un examen de dépistage tous les trois ans à l'aide d'un test Pap.

Les femmes qui ont des résultats anormaux après un test Pap peuvent passer un examen de suivi appelé colposcopie. Pendant la colposcopie, la partie du col de l'utérus où les cellules anormales sont les plus susceptibles de se former est éclairée et amplifiée pour être observée plus clairement. Le médecin qui réalise la colposcopie peut également extraire les tissus qui semblent anormaux, appelés lésion, ou faire une biopsie. Dans certains cas, la patiente doit recevoir plus d'une colposcopie pour éliminer les lésions.

« Certaines lésions décelées pendant la colposcopie ne nécessitent pas un traitement immédiat, mais ces constatations illustrent l'importance de dispenser à la patiente des soins de suivi appropriés et opportuns », explique la Dre Kupets.

Constatations principales de l'étude :

  • Les femmes qui présentent des anomalies cellulaires cervicales modérées ou graves (appelées dysplasie de grade élevé) et qui n'ont pas été traitées par colposcopie présentaient un taux de cancer du col de l'utérus de 1,1 pour cent, contre 0,3 pour cent chez les femmes ayant reçu un traitement.
  • Les risques de cancer du col de l'utérus augmentent avec l'âge chez les femmes présentant des anomalies cellulaires cervicales modérées ou graves (dysplasie de grade élevé) qui n'ont pas reçu de traitement ou d'examen de suivi. Les femmes de 60 à 69 ans étaient exposées au risque le plus élevé.

L'étude a également révélé que les modèles de traitement variaient en fonction du type de transformation cellulaire ou des observations faites par le fournisseur de soins de santé au moment de l'examen du col de l'utérus. « L'élaboration d'un ensemble clair de lignes directrices pour les colposcopistes, les médecins et les infirmières devrait faire en sorte que toutes les femmes reçoivent des examens appropriés et qu'il n'y ait pas de lésions qui passent inaperçues », ajoute la Dre Kupets.

Le PODCCU est un programme structuré de dépistage du cancer dans l'ensemble de la province qui vise à réduire l'incidence (nouveaux cas) et la mortalité (décès) du cancer du col de l'utérus en décelant et traitant à un stade précoce les lésions précancéreuses ou cancéreuses.

Les lignes directrices du PODCCU recommandent que les femmes ayant des résultats anormaux après un test Pap et qui n’ont pas besoin d'un traitement passent un nouveau test Pap chaque année pour s'assurer que leurs cellules cervicales se sont rétablies et sont normales.

Le cancer du col de l'utérus peut être prévenu dans presque tous les cas grâce à des examens périodiques de dépistage, à un suivi approprié et rapide des résultats anormaux et à une immunisation contre le virus du papillome humain (VPH). Par contre, la participation au PODCCU a diminué de 68 pour cent en 2009-2011 à 63 pour cent en 2012-2014.

Pour en savoir davantage à propos du dépistage du cancer du col de l'utérus en Ontario, veuillez consulter le site cancercare.on.ca/cervscreening.

Pour en savoir davantage à propos des meilleures pratiques recommandées pour la prestation des services de colposcopie en Ontario, veuillez cliquer ici.

À propos de l'étude :

L'étude, qui a été publiée dans le numéro de janvier de la revue Journal of Lower Genital Tract Disease, portait sur les incidences du traitement et d'autres facteurs sur les risques de cancer du col de l'utérus chez les femmes présentant des anomalies cellulaires cervicales modérées ou graves (dysplasie de grade élevé) et qui avaient reçu un traitement par colposcopie.

L'étude a porté sur 14 787 et 41 916 femmes qui présentaient des anomalies cellulaires cervicales modérées ou graves pour la première fois entre 2007 et 2010, et qui avaient reçu une colposcopie en moins d'un an.

Les facteurs associés au risque d'apparition d'un cancer du col de l'utérus ont été établis en examinant la situation des femmes qui avaient reçu une colposcopie en raison d'une anomalie décelée lors d'un test Pap.

Les coauteurs de l'étude sont les suivants :

  • Anna J. Koné Pefoyo (Service de prévention et de lutte contre le cancer, Action Cancer Ontario, et École de santé publique Dalla Lana, Université de Toronto)
  • Li Wang (Service de prévention et de lutte contre le cancer, Action Cancer Ontario)
  • Julia Gao (Service de prévention et de lutte contre le cancer, Action Cancer Ontario)
  • Dre Rachel Kupets (Directrice scientifiques, Programme ontarien de dépistage du cancer du col de l'utérus et Division de l'oncologie gynécologique, Département d'obstétrique et de gynécologie, Université de Toronto, Centre des sciences de la santé Sunnybrook)

Vous trouverez ici un résumé de l'étude.